commencement

Publié le par pauline519

         En cette fin d'année 2008, j'ai décidé de faire mon blog pour raconter ma petite vie parsemée de galères, de petites joies ( très minimes pour l'instant) !!

 

           J'ai l'intention surtout d'accentuer mon blog sur mes études ( oui, je suis reboostée pour réaliser mon rêve de devenir prof des écoles) et aussi sur ma vie de femme.

 

           Depuis le décès de ma maman le 5 aout 2006, ma vie a été complètement chamboulée, que ça soit professionnellement ou psychologiquement. Ma maman était tout pour moi.


            J'ai fini avec bien du mal ma formation de secrétaire médicale entamée en avril et refusé un poste dans une clinique de Cambrai car j'avais besoin d'une "pause", de me recadrer, je n'avais pas les épaules assez solides pour assumer un premier job, je sentais la dépression nerveuse venir à grand pas.

 

           Effectivement, ma formation finie, je passais mes journées automnales enfermée à la maison ( je sortais juste pour aller voir ma mémé), pas envie de voir les gens, pas envie de me distraire, bref, envie de rien sauf de pleurer. J'en ai passé des heures assise sur le carrelage froid du salon, pleurant toutes les larmes de mon corps en serrant l'album photos de ma maman et en accusant un peu tout le monde :

-maman qui voulait jamais consulter de médecin,

-les chirurgiens, docteurs en tout genre qui m'avaient pourtant rassurée en disant que le cancer de maman était guerrisable

-et le bon dieu qui m'avait repris la femme de ma vie alors que j'avais encore tant besoin d'elle.

 

           Quand je me suis sentie un peu mieux ( après quelques mois quand même) , je n'ai eu que des refus suite à mes candidatures, tant pis, c'est le destin, le boulot n'était pas ma priorité.

 

           Je me concentrai donc sur les préparatifs de mon mariage pour le 18 aout 2007 et sur les problèmes de santé de mémé Jacqueline ainsi que mes problèmes judiciaires engendrés par mon géniteur pour récupérer ses parts sur la maison, maison que maman a fini de payer SEULE depuis le divorce, maison dans laquelle je vis encore.

 

           Puis, le 6 aout 2007, j'assistai une fois de plus, à quasi un an d'intervalle jour pour jour avec celui de ma maman, à un autre enterrement, celui de mémé, juste deux semaines avant le mariage, le destin semblait s'acharner !!!

 

           Ma petite mémé, une femme si forte qui avait survécue à beaucoup de tragédies ( guerre, mort de son mari quand elle était enceinte de ma maman, difficultés financières, divorce de sa fille, décès de 3 de ses enfants) venait de partir rejoindre ma maman des suites d'un cancer de l'ovaire également. Quand le chirurgien annonça, après une pseudo opération qui n'a abouti à rien : "tout le péritoine était atteint, on n'a rien pu faire". j'ai reçu comme un coup de poignard dans le coeur. Bien que je m'en doutais, le fait de concretiser la situation par des mots a été accablant.


           Mémé avait 87 ans. Elle avait de gros soucis pour se déplacer mais le reste était impecable. Elle avait d'ailleurs très bien affronté le décès de ma maman ( chose qui m'a agréablement surprise car maman allait chez elle 3 fois par jour). Mais ma mémé se reconfortait dans sa foi, et se disait aussi que maintenant, maman ne souffrait plus ( car oui, elle a souffert ma maman ...). Ma mémé était une grande femme, avec un caractère de guerrière ( je pense tenir un peu d'elle et heureusement).

 

 

           Deux semaines plus tard, après cette deuxième tragédie, je me mariais. Ce fut une magnifique journée bien que j'ai énormément pensé à mes 2 femmes de ma vie.  Malgré que cette journée soit festive et j'avais bien l'intention d'être dans cet état d'esprit, quand ma belle-mère Marie-Claude est venue la première nous "bénir" sous l'ordre du curé et que j'ai vu toute son émotion et ses larmes, je n'ai pas pu retenir les miennes, pensant évidement à ma maman qui aurait du être là à coté de ma belle-mère.Malgré tout, je sentais la présence de maman et mémé et ceci s'est confirmé à la sortie de l'église quand, il est tombé 2-3 gouttes alors que le temps n'était pas à la pluie.

 

           Heureusement, depuis le mariage, la vie reprit son cours.

  

            En septembre, je repris le chemin de la fac en espèrant obtenir une licence, je m'étais inscrite en histoire. J'aimais bien les cours, c'était passionnant, mais la charge de travail commençait à s'accentuer ( des exposés dans chaque matiere). Je commençais à sympatiser avec quelques personnes, mais c'étaient des gamins, tout juste sortis du lycée, complétement différents de moi, la femme mariée, indépendante de 23 ans qui essayait d'être enceinte, RIEN EN COMMUN!!

 

             Pour 2 exposés, les profs souhaitaient des groupes de 2. Automatiquement, je me mettais avec la jeune fille que je commençais à cotoyer. Mais au fil de la semaine, elle commençait à critiquer les études, elle séchait les cours et ne commençait AUCUNE recherche pour nos exposés. Elle ne donna plus signe de vie peu de temps après. Je ne me voyais pas assumer toute  la charge de travail seule, plantée à la dernière minute et surtout, je ne me sentais pas dans mon univers, j'étais à part.

 

            Je songeais sérieusement à trouver une autre orientation mais je ne voulais pas laisser tomber les études. Après moulte recherches sur Internet, je trouvai enfin un BTS celui de l'économie sociale et familiale ( ESF) qui me semblait intéressant ( bien que quelques matières réticentes) et de plus, je pouvais le préparer seule, par correspondance à la maison, IDEAL pour moi.

 

            Je m'inscris rapidement (on était déjà fin octobre) et je savais que j''allais devoir rattraper le retard dans les cours et les devoirs mais ça ne me faisait pas peur, j'étais motivée plus que jamais. Je savourai d'avoir trouver ma voie, de pouvoir être seule pour étudier et ne plus me coltiner des gamins comme camarades, ça correspondait bien à mon esprit solitaire... Et surtout, les avantages étaient nombreux : la liberté de gestion du temps (possibilité de faire des grasses matinées) et de ne pas mettre le nez dehors par temps pluvieux ou froid, tout m'allait donc bien, j'étais moins stressée, ca me faisait du bien, il fallait juste attendre de recevoir les colis de bouquins et de patienter bien sagement, comme un gosse au moment de noel...

 

 

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